- A quoi tu penses Razaliah ?

- Rien qui ne te regarde Léon. Comment vont les affaires ?

- Ça va ça vient. répondit l'homme en ricanant. Alors, c'est pour ce soir la fameuse vente ?

Razaliah se contenta de sourire en croisant les bras, laissant le soleil se coucher avec une patience à toutes épreuves alors que Léon éclatait d'un rire puissant. Tous deux adoraient les ventes aux enchères des esclaves, Léon plus particulièrement car les ventes de son ami étaient de loin les plus colorées et charmeuses de toutes. Loin de montrer la misère de ses esclaves, il les paraît de magnifiques atours pour attirer les faveurs de son public et en tirer un haut prix.
Ceux qui se comportaient mal étaient sanctionnés et lui même en gardait à son service, s'assurant bien entendu de leur loyauté. En plus, loin de les maltraités il s'assurait de leur forme pour faire les travaux qu'il leur confiait.
Bien entendu, les esclaves étaient marqués comme du bétail mais Razaliah, rusé comme il l'était les traitais au mieux au vu de leur rang, s'assurant ainsi qu'ils ne fuiraient pas pour aller voir ailleurs.

Laissant sa chaise basculer en avant pour retomber sur ses 4 pieds le trafiquant suivit le mouvement et se leva d'un mouvement souple avant de s'étirer, dévoilant une partie de son ventre halé où la marque noire d'un tatouage tranchait avec celle blanche d'une cicatrice. Les deux se mirent en route, gagnant la résidence qui accueillait - illégalement cela va de soit - la vente aux enchères. Razaliah était très fier de sa "cachette" et il partit se préparer dans les "coulisses" pour les débuts de la vente.

Lorsqu'il monta sur ce scène, faisant taire le brouahah d'avant le "spectacle", Razaliah était vêtu d'un pantalon noir bien taillé qui mettait en valeur ses longues jambes. D'une chemise blanche dont les deux premier boutons n'étaient pas fermés et dont les manches étaient retroussées jusqu'aux coudes, mettant en valeur ses bras forts, sa peau mâte et ses tatouages. D'une veste de costume noire sans manches, ne possédant que deux boutons tous deux fermés. D'une paire de gants noires ainsi que des chaussures toutes aussi noires, donnant un air plutôt ténébreux à l'homme et pour finir il portait sur la tête un fedora noir, incliné de telle sorte qu'on ne voyait pas ses yeux, juste sa bouche incurvait dans un sourire enjôleur. Tout était factice, une mise en scène bien huilée.. un spectacle qui allait bientôt commencé.

D'une courbette gracieuse Razaliah salua son public et commença son show avec la première vente.
Tout commençait, tout s'enchaînait et jamais rien ne s'arrêterait.